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Université Citoyenne du Val de Loire Orléanais
13 janvier 2017

APUC VLO: Assemblée générale du 13 décembre 2016

ASSOCIATIONDE PREFIGURATION

DE L'UNIVERSITE CITOYENNE DU VAL DE LOIRE ORLEANAIS

 

 

Compte-rendu de la 2ème ASSEMBLEE GENERALE qui s’est tenue le mardi 13 décembre 2016 à 20h30 à Saint-Jean-de-Braye, salle Jean-Baptiste CLEMENT

 

 

Ont participé : Jacques PIERRON, Bruno MALINVERNO, Marc PINTARD, Hubert TINSEAU, Michèle FOULIARD, Jacques THOMAS, Pierre OLLIVIER, Liliane BRUGIERE, Philippe RABIER, Pierre ALLORANT, Martine RICO, Yvonne PEROT, Jean-Jacques TALPIN, Christian CHENAULT, Claude THIBERGE, Philippe VERDIER, Charles-Henry MICHEL, Maxime BUNEL, François PELLETIER, Gérard SUSTRAC, Lucien JAHIER, Gérard MOREAU, Jean-Marc THOREAU, Sylvie et Bertrand HAUCHECORNE, Stéphanie ANTON, Catherine CARRE.

 

Etaient excusés : Laurent BAUDE, Jean-Vincent VALLIES, Marie-Agnès LINGUET, Thierry SOLER, Arnaud JEAN, Pascale LIPIRA, Christine ROMERO, Geoffroy LUSSON.

 

 

  1. Introduction – Jacques PIERRON, Président

    Merci d’être venus jusqu’à Saint Jean de Braye où nous accueille Bruno MALINVERNO.

Le programme de la soirée est chargé et après les comptes rendus officiels, nous pourrons entendre quelques contributions donnant lieu à échanges, puis nous évoquerons les perspectives de notre association pour 2017 et en débattrons. Le conseil d’administration se réunira pendant que vous pourrez continuer à échanger autour d’un pot. En résumé, je demande à chaque intervenant d’être bref.

 

Le 16 décembre 2015 se tenait à Chécy notre 1ère assemblée générale, constitutive de notre association. Le 20 janvier 2016, nous nous sommes fait connaître par une conférence-débat.

Vous verrez par le rapport d’activité que nous avons progressé, mais pas autant que souhaité faute de disponibilité des uns et des autres.
Nous avons besoin d’adhérents, nombreux, motivés et actifs. Nous souhaiterions accueillir des représentants de l’ensemble de notre territoire géographique, d’une plus grande diversité générationnelle, de différentes sensibilités et compétences.

J’adresse des remerciements particuliers à Michèle FOULIARD, notre secrétaire générale et je passe la parole à Bruno MALINVERNO.

 

  1. Rapport d’activité – Bruno MALINVERNO, Vice-Président


Depuis notre précédente AG le 16 décembre 2015, nous nous sommes réunis régulièrement, tout d’abord en conseil d’Administration élargi, les 12 janvier, 10 février, 12 avril, 18 mai, 22 et 29 juin, 15 septembre, puis en réunions mensuelles ouvertes à tous les membres les 6 octobre, 3 novembre et 1er décembre.Le conseil d’administration s’est également réuni le 3 novembre pour préparer cette Assemblée générale. Il faut ajouter les réunions du premier jeudi du mois instaurées cet automne. Nous y avons entendu des exposés fort intéressants sur l’histoire de l’Orléanais, sur l’aspect économique de la culture et le fonctionnement du CESER.

 

Le principal évènement de l’année est notre Conférence-débat du 20 janvier qui a attiré plus de 100 personnes sur le thème “le Val de Loire orléanais, quelle dynamique territoriale?”. Nous avons eu le plaisir d’écouter avec grand intérêt :
Thierry PAQUOT, Philosophe de l’urbain, rhapsode de L'esprit des villes, président du Conseil d’orientation scientifique du Learning Center sur la « ville durable » à Dunkerque. Il est l’auteur d’une soixantaine d’ouvrages.
Olivier BOUBA-OLGA, Professeur des Universités à la Faculté de Sciences Economiques de l’Université de Poitiers et Chargé d’Enseignement à Sciences Po Paris. Spécialiste de l’économie de l’entreprise et de l’économie de proximité, ses recherches portent sur les dynamiques territoriales et la géographie de l’innovation. .
Christophe LAVIALLE, Inspecteur général de l'éducation nationale, et Docteur en science économique, habilité à diriger des recherches. Il est chercheur associé au Laboratoire d'Économie d'Orléans (UMR CNRS -Université d'Orléans). Ses recherches portent sur la philosophie économique et l'histoire de la pensée.
Jean-Marc ZANINETTI, professeur des universités, géographe du laboratoire d'économie d'Orléans, UMR CNRS 7322 spécialiste de géographie de la population et des peuplements.

Cette conférence avait pour but de nous éclairer sur la question du territoire. Les universitaires, les « sachants »,  ont balisé le terrain : qu'est- ce qu'un territoire ? Est-il pertinent de travailler à l'échelle de l'aire urbaine ? Quelles sont les bonnes questions à se poser, les bons sujets à aborder- surtout ceux qui ne sont jamais traités dans les exercices traditionnels d'aménagement du territoire ? Le deuxième objectif, était bien évidemment de nous faire connaître et d'élargir notre cercle.

Nous avons aussi envoyé un questionnaire pour mieux cerner vos attentes au sujet de notre territoire mais la période de l’été était sans doute mal choisie , nous avons eu très peu de réponses.

L’atelier Agriculture et Maraîchage a bien fonctionné comme vous le dira Philippe VERDIER.

L’atelier économie circulaire n’a pas pu démarrer malgré l’intérêt du sujet.

Comme le définit Thierry PAQUOT, le territoire est le résultat de la rencontre amoureuse de la culture et du paysage. Mais Jacques PIERRON déplore qu’Orléans n’ait pas (encore) réussi à organiser un SCOT à l’échelle de son aire urbaine pour faire face à la fois à l’urgence climatique et à notre responsabilité de maintenir les services sur tout ce territoire, meilleur rempart contre la montée des populismes. Nous pourrions prendre exemple sur l’aire de la coopération de la métropole lilloise initiée par Pierre MAUROY.

Questions : comment s’est faite la sélection des invités aux réunions mensuelles ? Le président répond qu’au fil des réunions, le cercle s’est agrandi et qu’elles sont désormais ouvertes à tous les membres de l’association : vient qui veut quand il ou elle peut.

  1. 3.      Point d’étape de l’Atelier Agriculture-Maraîchage – Philippe VERDIER

Cet atelier rassemble 10 à 15 personnes, il s’est réuni 4 fois et a rencontré une quinzaine de professionnels. Le principe est d’avoir un regard libre, portant loin jusqu’à l’horizon 2050 par un croisement des vues d’experts et de béotiens. La base de travail est le scénario AfTerres 2050 qui analyse les évolutions possibles de nos habitudes alimentaires et veut répondre à la question des surfaces nécessaires et disponibles pour nourrir la population et le bétail dans les meilleures conditions environnementales, énergétiques et de santé publique?

Les constats à ce stade :

  1. Il existe un marché économique pour les petites exploitations de 1 à 5 ha ;
  2. Le système de la PAC aboutit à ce que des terres favorables au maraîchage soient détournées au profit des céréales ;
  3. L’agriculture est une vraie activité économique et pas seulement l’aménagement du paysage ;
  4. Il est important de développer des terrains d’expérimentation pour tester des possibles avant de s’engager ;
  5. Dans les grandes cultures, les rendements sont en baisse, la qualité aussi. Une exploitation de 200ha est-elle plus rentable que plusieurs unités plus petites qui vendraient leur production plus localement ?
  6. Les éleveurs ne trouvent pas localement les légumineuses dont ils ont besoin et doivent les importer ;
  7. La charte agricole de l’AgglO est très importante, complétée des zones agricoles protégées (ZAP).

Les perspectives sont, avant l’été 2017, de provoquer avec notre petit réseau un débat citoyen rassemblant des professionnels, maraîchers, élus, décideurs, représentants des professionnels, pour formuler des propositions concrètes sur quelques territoires, comme Mareau aux Prés et Semoy par exemple.

 

Pierre OLLIVIER informe que Saran va instaurer une ZAP et installer un jeune maraîcher.
Stéphanie ANTON parle du projet légumeries porté par Orléans et interroge sur le volet ressources en eau. Pour Philippe VERDIER, il est difficile d’être seulement réglementaire sans aborder l’aspect économique ; d’ailleurs le plan zéro phyto est peu respecté. Pour Catherine CARRE, il ne faut pas attendre les textes pour agir.

Le rapport d’activité est approuvé à l’unanimité.

 

  1. Rapport Financier – Marc PINTARD, Trésorier

    Le compte bancaire présente un solde positif de 1039,11€ au début de l’exercice annuel. Les recettes de 450€ sont constituées des cotisations des 26 adhérents augmentées de quelques suppléments.
    Au chapitre des dépenses, nous trouvons la cotisation annuelle de l’assurance 176,87€, le remboursement des frais de déplacement des conférenciers 41,70€ et les achats divers de réception pour la conférence de janvier 2016 pour 165,38€.

Le bilan Recettes- Dépenses 2016, positif, s’élève donc à 66,05€.

La trésorerie, compte tenu du solde initial de 1039,11€ et du bilan 2016 de 66,05€, s’élève à ce jour à 1105,16€.

Perspectives 2017 :

A ce jour seule la cotisation d’assurance est budgétée pour 174,08€.

La campagne de renouvellement et d’accroissement des adhésions a débuté lors de de cette Assemblée générale du 13 décembre 2016.

En réponse à une question de l’assistance, il est précisé qu’aucune personne morale n’adhère officiellement à l’Association. L’Université d’Orléans, qui a accueilli la conférence 2016, serait un partenaire bienvenu.

La cotisation 2017 reste inchangée à15€.

 

Le rapport financier est approuvé à l’unanimité.

 

  1. 5.      Orléans et l’Orléanais : un déficit d’image expliqué par l’histoire - Jacques THOMAS

 

Il semble que, par rapport à d’autres villes, par rapport à d’autres "provinces", Orléans et l’Orléanais pâtissent d’un certain déficit d’image, de représentation, notamment aux yeux de leurs propres habitants. On constate également une forte méfiance de la périphérie vis-à-vis d’Orléans, une volonté de garder l’identité des "pays" sans se fondre dans une identité/entité plus vaste. Des raisons historiques pourraient expliquer ce trait culturel : l’histoire ancienne (l’Orléanais est au cœur du domaine royal) ou l’histoire récente (le déclin d’Orléans au cours du large siècle 1850-1950)

Faisant partie du domaine royal dès l’origine des Capétien et jusqu’à la Révolution, Orléans n’a jamais été une capitale politique, n’a jamais bénéficié de la moindre autonomie malgré sa prospérité économique, marchande et manufacturière (10e ville du Royaume en 1789).

Relativement peu touchée par la révolution industrielle, Orléans semble s’endormir au XIXe siècle, réduite à un modeste rôle de préfecture à l’influence limitée.

Il faut attendre les années 1960 et au-delà, avec le statut de capitale régionale, la renaissance de l’université, la croissance économique pour que la ville retrouve un certain dynamisme, tout en restant dans l’ombre de Paris.

L’accession au statut de Métropole, outre que ce serait une "première" dans l’histoire d’Orléans, pourrait redonner à ses habitants la fierté de leur ville.

Orléans à la croisée des chemins – Claude THIBERGE

Je propose d’apporter ma pierre à la réflexion ouverte par Jacques Thomas en interrogeant son histoire et sa géographie.
De temps immémorial, Orléans est une terre de passage, une ville qu’on traverse, pour aller ailleurs, pour mettre en communication d’autres territoires, pour son bonheur et son malheur.
C’est en tous cas un élément fondamental de son identité, celui qui permet aux habitants de se situer dans l’espace.
J’ai étudié, parce qu’elle est emblématique, l’histoire  de la création progressive sur la longue durée (depuis 1750) du grand axe nord sud, du pont royal à la place d’Arc, et d’un axe est-ouest, de la cathédrale à la place de Gaulle. Travail à partir des traces qu’on découvre sur le terrain, des étapes successives de leur réalisation (et souvent de leur destruction, par exemple rue Royale), des modifications apportées et pourquoi, des projets non exécutés, et des chances  qu’on a laissé passer.

Plusieurs interventions confortent ces exposés en insistant sur la nécessité d’un périmètre large car l’Orléanais va jusqu’à Blois et Chartres, empiète sur la Sologne et le Berry et doit inclure le Montargois.

Jacques PIERRON exprime le souhait d’organiser une conférence-débat à plusieurs voix : « Le val de Loire Orléanais : histoire et géographie », en rappelant que l'objectif est d'apporter une contribution citoyenne à l'élaboration d'un futur SCOT à l'échelle du Val de Loire orléanais ( bassin de vie de 430 000 habitants).

.

  1. 6.      Esquisses de possibles sujets d’ateliers à ouvrir


Jeunes dans le val de Loire – Liliane BRUGIERE
Parcours de jeunes et territoires : le second rapport de l’Institut de la Jeunesse et de l’Education Populaire (INJEP) en tant qu’observatoire de la jeunesse  met en évidence les inégalités socio-spatiales qui touchent les populations ainsi que leurs territoires de résidence.
L’intérêt de ce rapport est qu’il démontre que les territoires ne sont pas seulement les reflets des inégalités. Loin de s’opposer inégalités sociale et spatiales se renforcent mutuellement, ce qui donne une acuité plus forte aux questions de développement du territoire que souhaite approfondir l’Université Citoyenne de l’Orléanais.
Des entretiens  avec des jeunes  conduits à partir d’un questionnement individuel et/ou collectif ; de plus, des contacts sont pris  avec des institutions, et associations sur l’ensemble du territoire du Val de Loire l’Orléanais, notamment des Centres Sociaux.
Actuellement en cours d’élaboration par des habitants et des professionnels les questions serviront de support  au dialogue avec des jeunes (suivant la méthode appliquée par le Groupe de travail de l’APUC au sujet de l’agriculture péri-urbaine durable).
Pour  la restitution de la démarche, un temps de  rencontre pourrait être organisé fin 2017 afin de croiser paroles de jeunes et regards d’adultes.


Déplacements / Mobilités – Bruno MALINVERNO

Il ne s’agit pour l’heure que de poser quelques pistes de travail pour un atelier consacré à ce sujet.

a) Commencer par se procurer des données et les analyser autour des 3 raisons principales de se déplacer : travail/scolaire ; commerces/services/santé ;  loisirs.
Etudier les modalités de déplacements : Piéton ; Vélo ; Transports en commun ; Voitures et cyclomoteurs ; Conjugaison des modes (intermodalités) ; Selon les énergies (humaine ; énergies propres ; énergies fossiles). Analyser les déplacements : Qui se déplace ?  Pourquoi ?  Combien (fréquence/distance) ? Comment ?

b) 2 Axes de travail :    
- Un territoire des proximités :
Moins se déplacer / mieux se déplacer :
Organiser le territoire pour limiter les déplacements ;
Proximités : habitat / travail / équipements / services ;
Créer les conditions acceptables de l’utilisation des modes doux : Pistes  cyclables sécurisés / Réseaux de TC fiables, fréquents, adaptés.
Permettre la diminution de l’usage de la voiture (même électrique)
- Les modes alternatifs : Co-voiturage ; Véhicules partagés : locations (vélos/voitures) ; copropriété (sur le mode habitat participatif) ; et tout ce qui reste à inventer …

Le PDU (Plan de Déplacements Urbains) de l’agglomération est en cours de révision. Les (PDE) Plans de Déplacements Entreprises sont une ressource à exploiter.

Bertrand HAUCHECORNE signale une étude très intéressante sur les transports à l’échelle de 99 communes, étude  qu’il se propose de relayer vers l’APUC. Actuellement, 4 SCOTs sont en cours sur l’aire urbaine. Mais quand les 3 SCOTs autour d’Orléans seront terminés et celui de la Communauté Urbaine révisé, il deviendra possible d’engager un grand SCOT unique, à condition de vaincre les peurs autant celles  des urbains que celles des ruraux.

D’autres sujets peuvent émerger : l’économie circulaire, la déclinaison de la ville-jardin, la culture y compris populaire avec sa mise en réseau, la santé, la mixité sociale, la cohésion sociale,….

  1. Perspectives 2017 - Jacques Pierron 

    Rappel des objectifs :

Apporter notre contribution en mobilisant nos concitoyens à la prise en compte et l’organisation du  bassin de vie orléanais en fonction de 2 urgences : l’urgence démocratique et l’urgence climatique/écologique.

Les éléments de notre programme en 2017 :

  • Création de nouveaux ateliers avec 2 impératifs : qu’il y ait suffisamment de monde pour être crédible et qu’ils puissent être appréhendés à l’échelle du Val de Loire Orléanais ou reproductibles s’il s’agit d’innovation.
  • Un souci : la communication notamment avec Internet et les réseaux sociaux.
  • La liaison avec l’Université d’Orléans : peut-on imaginer des ateliers sur des sujets communs avec les universitaires et leurs étudiants.
  • L’intérêt des 1ers jeudis du mois : vient qui peut, qui veut, avec des interventions annoncées, des échanges, des idées.
  • La création de l'Université avant la fin de 2017, voire au printemps avec un évènement concomitant ce qui suppose la rédaction des statuts et d’une charte. 



Questions diverses et échanges avec la salle

Christian CHENAULT insiste sur les notions d’identité et de territoire qui s’appuie sur les milieux naturels et culturels. En tant que militant de l’éducation populaire, il rappelle que celle créée en 1900 a périclité car elle a perdu ses objectifs de faire venir ouvriers et paysans et pas seulement les « têtes pensantes ».

Charles-Henry MICHEL présente la nouvelle université populaire initiée comme un mouvement populaire partant de l’existant et de mouvements spontanés comme « Nuit debout » et qui veut avoir un impact sur la vie locale.


Martine RICO pose la question des réseaux sociaux comme moyen d’aller vers les lecteurs, de les faire venir vers nous et de relier des énergies dispersées.

Stéphanie ANTON propose un atelier sur la qualité de l’air : quelles mesures durables allant au-delà de la circulation alternée, pourrait-on prendre en s’appuyant sur les associations, les entreprises, les étudiants ?

Jacques PIERRON confirme que notre université se veut citoyenne, faite par et pour des citoyens, pas seulement des consommateurs.

 

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